Jeudi 28 Avril, grève et manifestations contre le projet de loi El Khomri
Depuis le 9 mars, six journées de mobilisations des organisations syndicales de salariés et des organisations de jeunesse ont permis d’obtenir quelques annonces d’aménagements au projet de loi Travail que le Parlement peut remettre en cause.
Le retrait du projet de loi Travail s’impose car la logique du texte demeure :
L’inversion des normes génèrera du dumping social entre entreprises d’un même secteur d’activité et permettra qu’un accord de branche soit plus défavorable au salarié que la loi elle-même ;
La possibilité de contourner un vote majoritaire des syndicats représentatifs par un référendum d’entreprise pour déroger aux accords sur le temps de travail ou le montant des rémunérations ouvre la voie à un chantage généralisé à l’emploi ;
La facilitation des licenciements économiques qui permet aux multinationales d’organiser la baisse de leur rentabilité au niveau national tandis qu’elles reportent leurs profits dans d’autres pays européens, voire dans des paradis fiscaux, ne facilitera en rien les embauches !
Le diaporama présenté lors de la réunion d’information FSU-CGT du 27 avril.
Pourquoi sommes-nous concernés ?
nous partageons une société dans laquelle la majorité des actifs sont des salariés du privé qui sont soumis au code du travail,
nous formons des étudiants qui entreront sur le marché du travail principalement dans le secteur privé,
nos proches sont ou seront des salariés,
car cette réforme est une nouvelle étape dans une libéralisation qui poursuit la destruction des droits des salariés au profit du patronat et des actionnaires.
Ce n’est pas la société que nous voulons !
Enfin, la fonction publique aurait tort de se sentir à l’abri.
La définition de plus en plus locale des obligations de service et des rémunérations, c’est déjà à l’oeuvre dans les universités : régime des ARTT, Modulation du service des enseignants-chercheurs, Référentiel des tâches, montants des PEDR, régime RIFSEEP, … et pourtant on bénéficie « encore » d’un statut national...
Rappelez-vous les réformes de la retraite et la convergence des règles au nom de l’égalité et de la justice sociale ! Temps de travail ?
Y-a-t-il justice sociale quand les avantages sont accordés par l’État pour enrichir davantage ceux-là même qui contribuent de moins en moins à l’impôt (crédits d’impôt, et allègements de charges sociales) et deviennent les champions de l’évasion fiscale.
Pour rappel, Total, quatrième géant pétrolier et gazier mondial, affiche un profit de 9,3 milliards d’euros en 2015, mais ne paie toujours pas d’impôt sur les sociétés en France où la multinationale est, soi-disant, « déficitaire ».
JEUDI 28 Avril
TOUS et TOUTES en Grève
Manifestons sur Lille, Porte de Paris 14h30
fr Actions et mouvements Manifestations et Rassemblements ?