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Troisième Assemblée Académique : Quoi de neuf sur le processus de co-construction de l’Université de Lille ?
La réunion de l’assemblée académique du 14 Février 2012 a été ouverte par la présentation par le président de Lille 3 JC Dupas du document intitulé « Note introductive à l’Assemblée Académique du 14 février 2012 » issue du séminaire du « directoire et du comité opérationnel » du 4 Février 2012 (pour les non familiers des instances de cette « co-construction », se reporter à notre article précédent ici.
Présence clairsemée : 52 présents dont des membres d’équipes de direction non élus des CA donc de l’ordre de 40% de l’assemblée académique, aucun étudiant, seule une dizaine d’élus non membres des directions sont intervenus dans le débat. La désaffection des groupes de travail (et pas seulement par les représentants Snesup-FSU qui ont fait savoir leur boycott mi-janvier) comme la faible participation à cette troisième assemblée académique ne semblent pas remettre en cause le processus choisi par les présidences pour réfléchir sur l’université de lille. Ce qui devrait pourtant les inciter à s’interroger ...
Une contribution du Snesup-FSU a été lue en entrée du débat par C Vuylsteker, élu CA de Lille 1 et secrétaire de section Snesup Lille 1 (contribution complète ici)
Les représentants Snesup-FSU y font le constat que la note introductive est un vibrant plaidoyer en faveur de la concrétisation d’une Université de Lille mais qui renvoie à plus tard les questions qui fâchent...
Le Snesup-FSU rappelle que s’il est favorable à l’établissement de coopérations régionales en matière d’ESR, il se refuse à cautionner tout projet qui aboutirait à un appauvrissement disciplinaire, une détérioration des conditions de travail ou un affaiblissement de la démocratie.
Or il y a des faits qui augurent mal d’une véritable construction garantissant transparence et démocratie : projets IDEX et IDEFI présentés aux instances élues des Universités lilloises qu’une fois déposés.
Le calendrier imposé par les présidences et le pilotage centralisé des groupes de travail ne permet pas une véritable réflexion. Tout au plus ce processus parviendra à la rédaction d’un document de pure communication qui ne fâche personne en vue de la dernière Assemblée Académique du 13 Mars 2012.
Mais n’est-ce pas là le seul objectif de cette assemblée académique dont la composition peut être fortement bouleversée par les prochaines échéances électorales.
Comme lors de la précédente Assemblée académique, JC Dupas n’entendait que le débat s’écarte d’un simple examen thème par thème de la note introductive et a rappelé que les interventions devaient rester dans le cadre de l’ordre du jour : recherche, puis formation etc...
S’il est proposé d’apporter des compléments à la note introductive d’ici au 22 Février, on a bien compris qu’il s’agit de collecter que des aspects positifs et consensuels.
On a du mal à imaginer que cette assemblée de circonstance puisse partager un même projet....
On imagine mal les Ecoles accepter autre chose qu’un statut de Grand Etablissement ou un EPCS leur permettant de conserver leurs prérogatives... ce qui ne contentera guère les partisans d’une plus forte intégration de type fusion EPSCP...
Cette construction sera-t-elle la répétition de la création du PRES porté au départ avec les mêmes accents d’optimisme mais qui au final, déplaît à tous ?
La relecture d’un Texte de Ph.ENCLOS intitulé "PRES Association, GIS, GIP, EPCS : que choisir ?" s’impose. La conclusion était "le SNESUP alerte les collègues sur les dangers majeurs de l’EPCS, et les appelle instammentà rejeter ce choix". Des PRES, peut-être, mais pas d’EPCS ! Nous rappellerons utilement que seuls les élus Snesup au CA de Lille 1 avait voté contre le projet de création du PRES sous statut d’EPCS !
Aussi, pour le prochain contrat quinquennal, les représentants Snesup-FSU pensent qu’une sage position serait de se fixer comme premier objectif d’étendre les conventions sur des projets coopératifs dont la communauté universitaire ne serait plus tenue hors de l’élaboration.
La perspective d’un établissement unique pourra être débattue par la suite sur le bilan de ces coopérations renforcées.
Enfin, le Snesup-FSU rappelle son exigence d’une consultation des personnels comme préalable à tout projet modifiant les statuts de nos établissements. A condition, qu’elle s’effectue non pas sur le document publicitaire de l’Université de Lille mais sur le projet écrit !
Pour le détail des autres interventions, il suffira de se reporter sur le site web de cette université de Lille qui n’existe pas encore car on nous a promis un procès verbal du débat ! Mais, n’y entre pas qui veut, il faut un sésame...
La suite à la prochaine Assemblée académique,
titre documents joints
PRES : Association,GIS, GIP, EPCS que choisir ?
note introductive
Intervention Snesup-FSU
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