Le droit à la recherche à Lille1 : radiations de labo, ne pas se laisser faire
Courriel du 29/10/2009 sur la liste infosnesuplille1
D’un quadriennal à l’autre, nous assistons à l’accélération du processus de radiations de Laboratoires de collègues jugés « non publiants », mais aussi à l’élimination pure et simple de thématiques de recherche (dont les membres sont priés de rejoindre les thèmes agréés) voire la « désumérisation » de laboratoires entiers. Il est plus que temps de défendre le statut d’enseignant-chercheur.
Cela implique le droit à la recherche, donc un laboratoire de rattachement et des moyens financiers...
Même le décret 2009-460 du 23 Avril 2009 en son article 4 précise :« Tout enseignant-chercheur doit avoir la possibilité de participer aux travaux d’une équipe de recherche dans des conditions fixées par le conseil d’administration, le cas échéant, dans un établissement autre que son établissement d’affectation. »
Cela implique également de refuser l’alourdissement de son service d’enseignement. Nous réitérons notre appel à refuser d’assurer les heures complémentaires qui conduisent à la détérioration du statut d’enseignant-chercheur et à masquer le déficit en postes. Il en va de la responsabilité de l’état pour que les universités assurent leurs missions de budgéter le nombre d’emplois nécessaire. Cela améliorera non seulement les conditions d’enseignement et donnera aussi des perspectives pour nos doctorants. La stabilisation des précaires sur des emplois de fonction publique passe aussi par la création d’emplois.
Comme le note la Circulaire d’application du décret : « la modulation de service ne doit pas conduire un enseignant-chercheur à n’exercer que l’une ou l’autre de ses deux missions fondamentales ». Encore faut-il pouvoir être maintenu dans une structure de recherche...
L’urgence est au recensement des radiations de collègues. Ces radiations ou relégations s’opèrent parfois dans l’opacité totale laissant toute latitude à l’arbitraire d’un "chef". Il est nécessaire qu’une instance telle que le Conseil de Laboratoire soit saisie. Des voies de recours doivent permettre aux collègues concernés de défendre leur dossier. De la remontée d’informations sur ces exclusions dépend la mise en place d’une riposte efficace.Défendre le maintien des collègues qui souhaitent maintenir une activité de recherche est essentiel. Personne n’est à l’abri.
La logique du système mis en place par la loi LRU est bien d’obtenir le morcellement des statuts (quitte à utiliser certains collègues zélés) pour permettre aux établissements autonomes de gérer la pénurie des moyens humains par la restructuration des services et la reconversion des personnels.
Donner les moyens aux collègues radiés des listes de membres des laboratoires de pouvoir se maintenir ou/et se réinsérer dans une activité de recherche doit faire partie du projet d’établissement. Pour cela, les élus Snesup-Sncs-FSU aux Conseils de Lille 1 défendront des propositions concrètes de quotats en matière de Bonus Qualité Recherche et de Congès Recherche et Conversion Thématique (CRCT) sur le contingent local.
Vous trouverez nos propositions en fichier joint.
En fichier joint également, la lettre Flash 13 sur le droit à la recherche. Elle contient un appel à signaler les radiations aux sections syndicales locales !
titre documents joints
Claire Bornais
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